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Appropriation culturelle: les chants de gorge une discorde 15 Marzo, 2022

Appropriation culturelle: les chants de gorge une discorde

J’ai chanteuse crie Connie LeGrande

Le chant de gorge, cet element important une culture inuite, reste au centre d’une controverse concernant l’appropriation culturelle.

Plusieurs artistes inuits et non inuits boycottent un gala de musique autochtone, les Indigenous Music Awards (IMA), parce qu’une chanteuse crie reste en lice pour 1 enregistrement au sein d’ lequel elle fera usage de chants de gorge.

«Ce n’est pas la meme situation que Afin de SLAV, que ce qui se passe au Quebec avec l’appropriation culturelle», indique David Dandeneau, un Metis francophone, president du conseil d’administration du festival Manito Ahbe, qui organise des Indigenous Music Awards. «Ici, ca se marche a l’interieur aussi d’un groupe qu’on devoile autochtone.»

Selon la chanteuse inuite Elisapie Isaac, il est important de saisir qu’il y a i  l’interieur de l’univers autochtone des cultures differentes, des langues differentes, des traditions diverses.

«C’est important de faire entendre notre opinion», declare-t-elle.

Specifiques a la culture inuite

La controverse a commence si nos IMA ont nomme 1 album d’une chanteuse crie Connie LeGrande (qui utilise le nom d’artiste Cikwes) dans la categorie de l’album folk de l’annee. Or, Connie LeGrande utilise des chants de gorge dans votre album.

Il existe plusieurs semaines, la chanteuse inuite Tanya Tagaq a communique en prive avec M me LeGrande Afin de lui demander de retirer les morceaux qui comprennent des chants de gorge. L’artiste site de rencontrer mst crie a refuse et, le 31 mars dernier, M me Tagaq a annonce qu’elle ne participerait nullement a toutes les IMA tant que les organisateurs ne reviseraient pas leurs politiques avec l’appropriation culturelle. Dans les journees ayant suivi, des artistes inuits et non inuits ont suivi son modi?le.

«Les chants de gorge, c’est specifique a la culture inuite, explique Mona Belleau, une Inuite du Quebec. C’est important que chaque peuple preserve sa propre culture, qu’on n’aille pas piger dans la culture des autres, se l’approprier et faire de l’argent avec ca.»

Les chants de gorge inuits paraissent multiples de ceux qu’on retrouve dans d’autres cultures, principalement en Mongolie. Ils se pratiquent traditionnellement par deux femmes, placees de face, reellement pres l’une de l’autre. Elles chantent jusqu’a ce que l’une d’elles manque de souffle ou se mette a rire.

«Parfois, c’etait une competition amicale, parfois les enjeux etaient plus consequents. Ca pouvait avoir une fonction diplomatique.»

Elisapie Isaac note que les chants de gorge inuits ont failli disparaitre, d’ou le besoin de les preserver soigneusement. Au point qu’elle-meme s’est parfois demande si elle devait les integrer dans ses ?uvres, etant donne qu’elle n’est pas une specialiste.

Bien des dames inuites ont ainsi reagi negativement en voyant une chanteuse crie Realiser des chants de gorge sur un album en lice a toutes les IMA. «Pour nous, c’etait du jamais surpris, lance Elisapie Isaac. On se posait la question: quel droit a-t-elle?»

Elle refuse toutefois de condamner Connie LeGrande. «C’est une question delicate.»

Question de protocole

Anna Hoefnagels, ethnomusicologue de l’Universite Carleton specialisee en musique autochtone, note qu’il faudrait voir le contexte de revitalisation culturelle dans lequel se deroule une telle controverse.

«Pendant des generations, on a dit a toutes les Inuits qu’ils ne pouvaient nullement parler un langue, ils ne pouvaient pas faire de chants de gorge, ils ne pouvaient gui?re se faire de tatouages traditionnels, declare-t-elle. C’etait considere comme paien.»

M me Hoefnagels souligne que les chants de gorge viennent avec votre protocole precis: qui peut les chanter, a quelle occasion, etc.

«Quand on apprend une chanson, on n’apprend pas uniquement des notes, explique-t-elle. Le protocole doit etre respecte.»

Dans 1 statut Facebook datant de 2015, Connie LeGrande raconte qu’elle tente d’apprendre le chant de gorge en ecoutant la musique de Tanya Tagaq.

Dans une entrevue accordee au Toronto Star, M me LeGrande raconte qu’elle a egalement consulte des aines de sa nation i  propos de l’appropriation culturelle apres avoir ete contactee via Tanya Taqaq.

«Ils m’ont dit qu’un cadeau etait un cadeau, donne via le Createur», a declare l’artiste crie.

Un «cadeau» a partager

C’est un des arguments presentes par le festival Manito Ahbee Afin de maintenir la selection de l’album de Connie LeGrande au gala.

«On nous a enseigne que nos cadeaux du Createur doivent etre honores et que nous ne “possedons” nullement ce qui nous reste donne, mais qu’il est de notre responsabilite de partager ces cadeaux», a fait savoir l’organisation dans un communique de presse.

Cette declaration a fera bondir certaines Inuites, dont Tanya Tagaq. «Savez-vous que nos Inuits ont leurs propres ceremonies et un propre religion? a-t-elle reagi sur Twitter. Me demander de bien me comporter par rapport i  la dieu etranger ne va nullement etre tres efficace dans la resolution d’un conflit.»

David Dandeneau reconnait qu’il connait peu la culture inuite et qu’il n’y a aucun Inuit au conseil d’administration de Manito Ahbee.

«Nous allons corriger ceci. Nous avons decide de nommer deux femmes inuites au conseil et un aine inuit a une Conseil Plusieurs aines.»

Manito Ahbee etudie egalement les moyens de mettre en place un protocole qui pourrait encadrer nos emprunts culturels.

«Ca pourrait Realiser en fai§on que les artistes connaissent quelques regles de base avant d’explorer, d’emprunter ou de chercher une influence provenant d’un autre groupe, declare-t-il. On ne souhaite surtout pas brimer la creativite des artistes, les empecher de s’exprimer. Vous devez prendre le temps de dialoguer.»

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